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2013-10-04T22:28:20+02:00

Les 1er pas dans la société Nippone

Publié par Emy

Voilà un mois que je suis à Tokyo (1 mois et une semaine, pas le temps de faire le billet avant) et j’ai donc un tout petit peu de recul sur ce qu’il s’est passé depuis mon départ.

Le voyage s’est bien passé, même si ça reste long. Cependant, il m’a semblé moins éprouvant que la dernière fois, peut être parce que j’ai réussi à dormir un peu plus.

J’ai passé une semaine dans la famille de mon amie Japonaise, une des meilleures semaines sur mon année au Japon certainement, qui m’a permis de mettre les pieds dans le plat, mais en douceur. De découvrir les habitudes nippones, les alentours de Tokyo plus ruraux, bref plein de chose que je n’oublierais jamais !

Je me suis ensuite installée dans la résidence universitaire de Hiyoshi à Yokohama. C’est considéré dans Tokyo, mais si vous écoutez les habitants de Yokohama, c’est une ville à part entière. Et en effet, on voit quand même la différence, ou du moins j’en fais une au fil du temps.

L'administration, ou comment regretter de ne pas être né Japonais :

C’est à moment-là que ça a été le rush. Il faut aller s’enregistrer dans la mairie de votre ville et souscrire à la sécurité sociale nationale. Quand on ne parle pas Japonais, ça reste assez rock’n’roll, mais c’est possible.

Le personnel de la mairie fait de son mieux pour se faire comprendre à force de geste, de mots anglais qu’ils connaissent et d’appel à l’air aux collègues qui se débrouillent un peu mieux.

Il ne faut pas oublier sa carte de résident qui vous ait remise lors de votre arrivée à l’aéroport car c’est là que la mairie inscrit votre adresse actuelle et y met le coup de tampon magique, à savoir Inkan (voir image 1 dessous).

Et du coup, vu que l’université vous oblige à souscrire à la sécurité sociale, ça se fait en même temps. Pendant qu’ils préparent votre carte de résident (ou resident card), vous allez dans les bureaux en face souscrire à la sécu.

N’oubliez pas de demander des copies du papier officiel qui dit que vous êtes passés vous déclarez à la mairie, l’université ou la banque peuvent vous le demander. Donc faites en 2 ou 3 manière de vous garder une copie pour vous. Ca coûte 300yen chaque copie, ce n’est pas cher et ça peut vous éviter des soucis.

Après, il vous reste à ouvrir un compte en banque et à acheter un téléphone. Comme je vous le disais un peu plus tôt, le mieux si vous ne restez qu’un an, c’est le prepaid. Un téléphone à carte que vous rechargez quand vous n’avez plus de crédit ou que celui-ci à dépasser les 60 jours.

Apparemment il y aurait de plus en plus de contrat ne durant qu’un an, mais en majorité, les contrats téléphoniques durent 2 ans et la résiliation coûte très cher. Alors certes, vous vous payez un téléphone digne de votre premier portable, mais au moins, vous n’avez pas d’ennui contractuel.

Il faut votre passeport ou votre resident card pour pouvoir acheter ce prepaid, et le plus simple est d’aller à Softbank, il me semble que j’ai acheté le mien à Shibuya, dans les petits Softbank comme à Hiyoshi, ils ne vendent pas de prepaid et le personnel ne parle pas vraiment anglais en prime.

L'ouverture du compte en banque ou la maison des 12 travaux d'Astérix :

Reste le compte en banque, et là, va falloir vous accrocher. L’université m’avait conseillé 2 banques, les deux m’ont refusés. La première parce que je n’avais pas le fameux « Inkan », ou sceau Japonais (genre j’ai une tronche de japonaise pour en avoir un quand on sait que ce n'est utilisé qu'au Japon, Corée et Chine) et la seconde parce que je ne parlais pas correctement japonais et que je n’avais pas de natif de la langue sous la main pour me servir d’interprète (sûr que tout le monde se trimballe avec un Japonais dans la poche ici)

Bref, je me suis retrouvée dans la banque qu’un des Assistant Manager m’avais conseillé lors de mon arrivée à la résidence. Là, même si la femme ne parlait pas vraiment anglais, elle a prit le temps pour m’expliquer quitte à faire des dessins et à chercher dans le dictionnaire. Ils ont même accepté ma signature, j’ai donc pu ouvrir mon compte japonais et une semaine après, j’ai reçu ma Cash card.

A la base, je ne voulais pas forcément ouvrir de compte bancaire au Japon, mais pareil, l’université m’y a obligé car le paiement de loyer ne se fait que par virement automatique.

Et en prime, la sécu se prélève aussi dessus, alors au final…j’ai juste à faire attention que mon compte soit bien approvisionné et je n’ai pas à m’occuper de ces deux problèmes mensuels.

Vie sociale et cours compatibles? Oui oui c'est possible ici!

Après avoir fais ça, on peut souffler un peu. La fac avait commencé dans le même temps avec les 2 semaines d’atelier pour nous expliquer le fonctionnement de la fac, rencontrer un superviseur et autre.

Le plus fatiguant dans ces 2 semaines aura été les sorties avec les internationaux au final !

Moi qui ne sortais jamais en France, me voilà devenue une créature de la nuit régulière. Pas que ça me déplaise, les gens sont très sympas, on n’a pas de problème dehors, il n’y a pas trop d’alcool et même si on rentre à 7h du matin parce que les premiers trains sont à 6h et qu’il nous faut 1h pour rentrer, on arrive à tenir sans s’ennuyer.

Quand je n’avais pas cours ou que je ne sortais pas avec les internationaux, j’ai souvent vu mes amies françaises. Une est jeune fille au paire, je vois donc ses monstres régulièrement, mais au moins, on les supporte à deux !

Et le matin, on en profite pour visiter un peu ou faire ce qu’on a à faire ensemble.

En un mois, je peux faire ce constat : le japonais lambda va boire tous les soirs après le travail et c’est pire à partir du vendredi soir ! C’est complètement fou, mais à partir du moment où les gens sortent du bureau ou de cours (pour les étudiants), vous voyez des gens bien joyeux partout, notamment dans le train.

Et le japonais a une capacité à dormir sans louper son arrêt phénoménale. Même si je commence à parvenir à somnoler, je ne suis pas sûre de pouvoir écraser comme certains écrasent dans le train le matin ou le soir sans me retrouver à l’autre bout du Japon.

Et la reprise des cours n’empêche pas les étudiants de prévoir les soirées longtemps à l’avance comme au dernier moment. Personnellement j’ai levé le pied (si si, j’ai levé le pied) car sinon, je ne sais pas quand je pourrai dormir avec les devoirs, la révision des cours et les sorties…sans compter que je n’ai même pas commencé les entrainements au club de natation !

Car oui, les cours ont commencé officiellement le 23 septembre, nous avons jusqu’à 9 octobre pour faire notre emploi du temps définitif pour le semestre (jamais de ma vie, je pensais pouvoir choisir tous mes cours comme ça) et cette semaine, une des associations de l’université qui aide les étudiants internationaux a fait des sessions pour nous aider à trouver un club sportif ou culturel.

Et là, c’est le paradis, je dois avouer que si je suis obligée de prendre natation pour mon genoux, j’ai vu pas mal de club qui pourrait m’intéresser. Je pense même à revoir mon organisation pour pouvoir prendre un deuxième club culturel.

Il y a vraiment de tout, et je pense qu’on n’a pas assez de 4 ans pour tout tester quand on est touche à tout.

Un peu de sérieux, zoom sur les cours :

C’est vraiment différent de la fac en France. Déjà avec 7 matières, je n’ai que 10h30 de cours…autant dire rien comparé au 21h sans TD en France !

Et contrairement à ce que je pensais, nous n’avons pas tant de travail personnel que ça. Alors je pense que je dois travailler plus que les autres puisque je profite du peu de cours pour faire des recherches sur des points vu en cours mais que je souhaite approfondir. De même que je risque de me pencher sur l’histoire et la géographie japonaise sous peu afin de paraître moins bête quand on me parle de l’ère Meiji ou de telle préfecture.

Après le test fait début septembre, je me retrouve dans le cours débutant en Japonais. Je n’ai pas souhaité faire du forcing auprès des professeurs pour monter de niveau, mais je dois avouer que pour le moment, je m’ennuie sec.

Ce sont des choses que j’ai déjà appris et que je maîtrise, sauf peut être mes katakana, mais ça va venir, on a le test dans 2 semaines. D’un autre côté, je vois une différence dans ma compréhension lors de discussion avec des japonais depuis le début des cours.

Moi qui ne parlait quasiment pas, j’arrive à présent à faire des discussions très simples avec des japonais et j’arrive à comprendre ce qu’ils me disent pour peu qu’ils parlent lentement et parfois à renfort de geste.

Certes, je suis loin d’être bilingue, mais je reste assez fière de moi sur ma progression, je vais continuer à travailler dur car il me tarde de pouvoir parler avec mes nouveaux amis en Japonais.

Et peut être que comme ça, au prochain semestre, je passerais directement au niveau 3 du niveau débutant. Ce qui voudrait dire qu’à la fin de l’année, je pourrais faire des discussions simples avec tout le monde.

Donc sur la semaine, nous n’avons qu’1h30 de cours par matière, en japonais, nous avons des devoirs et dans les autres matières, cela dépend du professeur, mais contrairement au système français, nous ne sommes pas notés seulement sur l’examen final qui en général ne dépasse pas 30% de la note finale mais sur des rapports ou des projets à rendre tout au long du semestre (ou un projet final à rendre en fin de semestre), ainsi que sur l’assiduité et la participation pendant tout le semestre.

Ce qui me laisse une chance de ramener une bonne note et pourquoi pas une mention, ce qui serait bien pour mon dossier. Donc toi, pauvre petit étudiant qui craint les examens finaux comme tu crains ta mort, tu peux réussir ici ! Pour peu que tu sois un étudiant qui travaille régulièrement.

Et ce ne sont pas des amphi, mais des classes, si on dépasse les 20 personnes c’est rare et encore faut-il les atteindre. A ce que j’ai compris, il est possible dans le cursus japonais normal d’avoir des cours en amphi comme nous, mais ça reste exceptionnel. Je pense d’ailleurs que j’essaierai de m’incruster dans un cours en amphi un jour manière de voir comment ça se passe.

Dans nos classes, on a quelques japonais qui viennent suivre les cours, en général ils maîtrisent un minimum l’anglais (je dis bien en général, on a quelques exceptions) mais je n’ai pas pu vraiment parler avec eux pour le moment. Peut être plus tard. Après tout comme disait mon amie japonaise, ça ne fait qu’un mois que je suis là.

M’enfin, ça fait un mois quand même hein ! Ca parait long et court à la fois, j’ai l’impression d’avoir quitté ma famille depuis des lustres et pourtant d’être à peine arrivée.

En 1 mois, j’ai connu l’humidité et les typhons, comme j’ai connu l’été à la française. J’ai vu les étudiants être en vacances et remettre leurs uniformes pour repartir au lycée, les club se remettre en marche doucement mais sûrement…bref j’ai appris plein de chose mais j’en ai encore plein à découvrir.

En parlant de découverte, je suivais le blog d’une expatriée et j’ai appris ce matin qu’elle partait pour découvrir le monde. Moi qui espérais pouvoir la rencontrer…enfin chacun son chemin hein ? Et normalement, elle nous régalera toujours de ses petits –énormes- billets de temps en temps.

Je lui souhaite bon vent et plein de réussite ! Si jamais elle repasse au Japon qu’elle se fasse connaître, je serais heureuse et honorée de la rencontrer.

Je vous met même le lien vers son blog qui est un pur régal, à lire!

Ca, c'est l'Inkan, l'objet de vos cauchemards quand vous faites face à l'administration Japonaise

Ca, c'est l'Inkan, l'objet de vos cauchemards quand vous faites face à l'administration Japonaise

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